«J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie.»
Paul Nizan s’embarque pour Aden, en septembre 1926. Il est alors, à l’École normale supérieure. L’ennui, le désœuvrement, le dégoût d’un monde qui sacrifie le désir au confort, la pensée aux honneurs, l’accomplissement de soi à la notoriété, le poussent à fuir la France.
Lorsqu’il rentre de voyage, en avril 1927, il a compris la cause de l’asservissement des hommes, il troque alors son désespoir contre la révolte et déclare une guerre inexpiable à cette société d’asservissement: «Il ne faut plus craindre de haïr. Il ne faut plus rougir d’être fanatique.»
«Aden Arabie» raconte cette fuite, ce voyage et cette conversion.